La première fois que j’ai entendu cette question, j’étais un peu surprise. La constante oscillation qui m’habite avait peine à prendre position. Je me disais au fond qu’il valait mieux être heureux plutôt que de chercher à avoir raison. Je n’aime ni les disputes ni les confrontations inattendues alors la première option me semblait la meilleure. Au bout du compte, n’est-il pas plus agréable de voir chaque partie repartir le cœur léger avec le sentiment que chacun est gagnant?
Mais la Vie s’est rapidement et subtilement chargée de me rappeler à l’ordre par rapport à ce que je croyais acquis et ainsi me permettre de prendre non seulement conscience de ce que je pensais être intégré mais également de commencer à mettre en place une nouvelle stratégie afin d’arrêter de me mentir à moi-même.
Alors, comment je me suis faite aussi subtilement piégée?
Je suis avec des amis, je passe une bonne soirée, tout le monde s’amuse, une belle énergie règne. Il suffit d’un déclencheur anodin pour me faire décrocher du moment présent, qui me transporte dans un état de repli sur moi, d’isolement du reste du groupe pour mettre fin à cette belle soirée de mon point de vue. Mes amis trouvent mon comportement un peu bizarre mais me laisse rentrer chez moi, en respectant mon état. Il est prévu que je retrouve mes amis pour le lendemain pour faire de la photo. Au matin, ma raison ou mon ego commence alors une construction mentale absolument phénoménale. Je trouve un tas d’excuses pour rester seule (j’ai du lavage à faire, j’aime être chez-moi, on a déjà fait de la photo la semaine dernière, je veux prendre du temps pour moi,…tout pour ne pas entendre les cris de mon cœur et mon âme auxquels je reste sourde). Une des amis du groupe me demande un peu de m’expliquer parce qu’elle a de la difficulté à comprendre ce qui se passe. Au fond je sais ce qui s’est passé. Je comprends alors que le déclencheur anodin avait plus touché la blessure de l’enfant en moi. Je me suis donc repliée sur moi, pensant que personne ne pourrait comprendre, que mon orgueil d’adulte ne voulait s’avouer être aussi fragile face à elle-même. J’ai voulu avoir raison de m’isoler, de penser que ça ne se verrait pas, que je n’aurais pas mal. Les excuses que j’avais produites m’aidaient à construire le mûr qui m’abritait du bonheur et me confinait dans un état de victime qui ne se voyait pas comme tel. Mon cœur qui était en miettes s’est alors mis à pleurer comme une madeleine.
Comment ai-je fait pour m’en sortir?
J’ai raccroché avec mon amie, je me suis installée dans mon fauteuil et j’ai respiré profondément (malgré les larmes qui coulaient sur mon visage). La respiration m’a permis de rester au présent. Je me sentais déjà mieux. J’ai ensuite pris conscience des maux de l’enfant et de l’adulte et une fois que chacune s’était expliqué, j’ai serré mes mains l’une dans l’autre pour symboliser l’unicité des parties qui voulaient avoir raison.
Mon cœur se sentait alors beaucoup plus léger prêt à passer une belle journée.
Cette expérience pour partager des stratégies qui fonctionnent. Ce sont des outils simples que chacun est libre d’utiliser.
Ma réponse est donc être heureux tout en restant humble devant l’expérience de la Vie car rien n’est jamais acquis.
et Vous, qu'en pensez-vous?
I decide to Go with the Flow avec humilité!
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