lundi 27 octobre 2008

Comment y font les gens?

Ce matin, j’ai quitté sa maison le cœur gros, la gorge serrée et les larmes au bord des yeux. J’étais incapable de lui dire comment je me sentais à 6h00 du matin en laissant un doux baiser sur ses lèvres. Je marche dans la nuit au chevet du lever du jour vers l’arrêt d’autobus. Je sens ma gorge de plus en plus à l’étroit compressée entre deux grosses boules de pétanque. Je n’aime pas me sentir comme cela et pourtant, je ne peux me fuir. Prise entre un cœur aimant et un mental qui avait fait le tour de la terre au moins trois fois dans la nuit, voilà dans quel état j’étais! Cet état ne fait pas partie de mes priorités et pourtant il était bel et bien présent. En bon guerrier de lumière, je ne me laisse pas envahir, je ne me victimise pas, je veux passer une bonne journée. Mais comment faire pour me sortir de cet état?
J’ai respiré, tout simplement. J’ai accueilli la tristesse, le sentiment d’abandon et de rejet qui étaient liés à mon état. Une ou deux larmes ont doucement glissé sur mes joues à l’abri des voyageurs du matin. Le petit hamster de mon mental qui avait fini par écrire des scénarios hollywoodiens était exténué par tant de création infructueuse et malsaine à mon cœur. Décider de rester dans ma position, ça veut dire ne pas être théâtrale, ne pas faire un drame d’une petite chose, tout envoyer balader, fuir, prononcer des mots de trop, mais plutôt de porter mon attention sur ce qui est là au lieu de l’absence de, le manque de ; pour cela j’ai eu besoin de prendre du recul et une fois le brouhaha intérieur calmé, oser dire à l’autre la peine que j’avais, comment je me sentais. Mon autre a l’œil et le cœur ouverts et n’était donc pas surpris du partage que je lui offrais à mon retour dans mon chez-moi. J’ai donc quitté mon chez-moi le cœur léger. J’ai pris conscience que j’ai toujours et encore besoin d’être bonne avec moi-même plus qu’avec les autres. Oui, il m’arrive encore et de moins en moins de ne pas être ma meilleure amie et de ne pas prendre le droit d’être heureuse. J’apprends à accepter que l’inconscience et mes peurs m’immobilisent ou me donnent des ailes. Voici ce que mon cœur voulait livrer. Merci et belle semaine. oxo

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci de partager cela Marlène.
Je peux juste te dire que pendant le séjour au Maroc, j'ai vécu cet état et cela m'énervait au plus haut point vivre ça. Heureusement qu'une fée et un magicien sont venus m'expliquer que j'avais le droit d'être dans cet état,que c'était "normal"... Bref, cela m'a soulagé et rendu ma joie. Bravo à toi, d'avoir su toute seule trouver du réconfort ...
Je t'embrasse très très fort (et je suis là)

Anonyme a dit…

bonjour,

toi seule sait pourquoi cette tristesse? "les choses de la vie" une fois couchée sur cette page blanche , la tristesse prend une autre allure elle s,éloigne du coeur pour se transformer en un nuage de réflexion partir rejoindre son île en chantier bien ordonnée qui s'appellera "sagesse"
je t'aime

Anonyme a dit…

Merci de ce partage Milou.
Je vis actuellement ce genre de choses et c'est assez difficile. Ca me fait du bien de savoir que l'on peut "s'en sortir" et penser, voir les choses autrement.
Bises et bonne semaine.
Je t'Aime.
Gaëlle (ta p'tite soeur)

Anonyme a dit…

cet état de tristesse qu'on fuit par peur de se laisser ensevelir
je l'écoute parfois pour mieux comprendre ce qui m empêche d 'être heureuse
ce qui me manque ce qui me retient

Anonyme a dit…

Merci beaucoup Marlène pour ce partage...
ce que j'ai aimé tout de suite en lisant ton blog c'est l'accent de sincérité, de liberté et de vérité.
Ce moment partagé c'est fort.. je me reconnais souvent dans ce que tu écris et ça me fait du bien de te lire...